Nous ne sommes pas devant un choix. Répondre non, cest défendre la loi du plus fort, défendre le loup contre lagneau. Cest se trouver bien dans notre condition animale. Se taire, cest être complice de lordre actuel.
Lêtre humain est à coup sûr beaucoup plus proche de la Bête que de lAnge. Et la vraie question est celle-ci : Souhaitons-nous nous élever au-dessus de la condition animale ?
Si nous répondons non à cette question, les sanctions nont plus de sens et donc il devient inutile de construire des prisons.
Si nous répondons non à cette question, alors il est inutile déduquer les filles, sauf pour les utiliser comme bêtes de somme.
Seulement, aujourdhui il est bien trop tard. Les femmes pourront bientôt se perpétuer sans les hommes tandis que les hommes devront toujours compter avec les femmes pour assurer leur descendance. Lhomme a désormais de réelles raisons de craindre la femme ; sa seule issue est de signer un contrat amiable, si les femmes le veulent bien.
Cest probablement ce pressentiment qui explique les avantages et les égards plus ou moins sincères prodigués aux femmes en Occident. Jai lu ce matin dans le journal Métro* que le Conseil de Paris, avec le Maire Bertrand Delanoë, a baptisé une place de Paris Olympe de Gouges. Pas fou, Bertrand Delanoë, il ne prend pas de risques ! Olympe de Gouges ne se réveillera pas pour ruiner sa campagne socialiste. Il peut, pour pas cher, refaire une beauté à sa ville en attendant la prochaine campagne présidentielle. Mais quand, à loccasion de la Journée des Droits des Femmes, une féministe du 21ème siècle veut poursuivre le travail dOlympe de Gouges, M. le Maire nhésite pas à mettre la Police et les Services de Sécurité à ses trousses.** M. Delanoë préfère sentourer de femmes semblables à celles qui donnaient allègrement la fessée à la féministe et révolutionnaire Théroigne de Méricourt.
Lors de cette Journée des Femmes 2002, il ne sest pas trouvé une militante pour sopposer à lexpulsion dune des leurs considérée comme une brebis galeuse : pas détat dâme chez ces femmes prétendument socialistes, puisquil ny ajamais de fumée sans feu, et que la police nagirait pas ainsi avoir de bonnes raisons.
Ne jamais se fier aux apparences, AGIR hardiment en faveur du féminisme ; et toujours accorder ses actes avec ses convictions. Un jour, cest sûr, les féministes daujourdhui rejoindront Olympe de Gouges sur la liste des pionnières du féminisme.
Vous avez laissé votre personnel mexpulser du Village des Femmes le 8 mars dernier.
Jy défendais les minorités. Je crois savoir que vous appartenez à lune de ces minorités que je respecte. Mais votre position vous autorise à me traiter comme quantité négligeable. Pourquoi sembarrasser de discussions avec plus faible que soi ?
Seulement, après le temps des leçons de morale à lintention du monde entier, le temps est venu de rembourser les dettes.
Hier soir, jai bien pensé à vous.
Vous savez que vous nêtes pas plus que moi à labri du pire. Sur ce, je vous dis Bonne Route !
A chacun son Destin !